Avevo iniziato a ricopiare alcuni capitoli di un libro che ho in pratica appena finito di rileggere per l’ennesima volta. E, come da copione Webmaster & Co, ho desiderato farvi partecipi di alcuni dei capitoli del libro.
Il Libro si intitola « Dictionnaire amoureux du Liban » ed é stato scritto da Alexandre Najjar e pubblicato nel 2014 e ne avevo già accennato i contenuti e lo spirito stesso del libro a suo tempo. Ed é per questo che vi propongo una volta al mese uno dei capitoli del libro, capitoli che per tanti motivi riallacciano la nostra memoria collettiva a molti dei passaggi descrittivi del libro stesso.
Buona lettura e ditemi la vostra come sempre…
Un capitolo al mese, uno spessore di Libano e Beirut che ricordiamo in tanti, uno sbalzo nel tempo che fu che spero proprio sia anche per voi la stessa “impronta” che per il vostro webmaster…
DICTIONNAIRE
AMOUREUX
DU LIBAN
Alexandre Najjar
Capitolo : Kahwé (Il Caffè)
La kahwé (kahwa, caoua ou kawa, selon les dictionnaires ), c’est le café « turc » consommé au Liban. On le boit en toute occasion, plusieurs fois par jour, aussi bien le matin en lisant le journal, lors de la sobhiyé (matinée) qui réunit les commères en manque de potins, au bureau pour rester bien éveillé, pendant les visites de condoléances où il est systématiquement offert en signe d’hospitalité, que dans les restaurants et les bistrots. Pour sceller une alliance ou une réconciliation, il prend une valeur symbolique. Dans une très belle Lettre Posthume (1989), Dominique Eddé donne la parole à un vieillard qui se remémore sa vie à Beyrouth : « Le café coûte cher mais ce n’est pas un luxe de riches, se souvient-il. Les pauvres en achètent et en consomment quand bien même ils sont très pauvres.Il suffit de passer le seuil d’une maison pour s’entendre dire que “le café est sur le feu”, et si vous déclinez l’offre, on vous répondra aussitôt que “ce n’est pas possible”, qu’il “n’en est pas question !”, que “ça ne vas pas comme ça”, ma bi sir !…
Et cette dernière petite phrase, ils la prononcent avec une telle insistance qu’elle révèle bien plus qu’une formule de politesse, elle contient toute la fierté des gens qui ne supportent leur misère que parce qu’ils ont quelque chose à offrir. »
Ce café « démocratique » est toujours préparé dans une cafetière ouverte à long manche, la rakwé, qui permet d’en surveiller le degré d’ébullition. Il se boit amer (morra), sucré (helwé) ou « moyen » (wassat) dans des tasses avec ou sans anse, et il est parfois parfumé à la cardamome.
« Rate plutôt un voyage en Egypte que le café de l’après-midi » (Fawwet ziaret Mar wla tfawet kahwet el-aaser), dit un proverbe libanais. C’est dire l’importance accordée à ace breuvage sacré !
CI HANNO SCRITTO