Scacco matto per un qualsiasi Processo di Pace

Rehaf Al-Batniji, Gaza, 2018-2021
Avevo letto l’articolo a suo tempo, l’avevo messo da parte perchĂ© spiegava in maniera chiara e limpida una di quelle situazioni in cui il chiaro ed il limpido sono a miliardi di chilometri.
Ve lo propongo oggi, sebbene sia stao redatto nel settembre del 2022, solo un anno faâŠ
Palestine, de la colonisation Ă lâapartheid
| Alain Gresh | septembre 2022 | LE MONDE DIPLOMATIQUE |
PrĂšs de trente ans aprĂšs les accords dâOslo, la solution Ă deux Ătats nâa plus guĂšre de chances de se concrĂ©tiser. Tandis que la bande de Gaza subit un implacable blocus, les difficultĂ©s des habitants de la Cisjordanie, soumis Ă des mesures sĂ©grĂ©gatives, ne cessent de sâaggraver. Si la direction politique palestinienne est en plein dĂ©sarroi, la population, elle, ne plie pas.
JĂ©rusalem, [M. Joseph] Biden signe le certificat de dĂ©cĂšs des Palestiniens (1). » Sous ce titre, le journaliste israĂ©lien Gideon Levy tirait le principal enseignement de la visite du prĂ©sident amĂ©ricain au Proche-Orient en juillet 2022. Celui-ci, du bout des lĂšvres, avait soutenu la solution Ă deux Ătats, mais « pas Ă court terme », prĂ©cisait-il. Que se passera-t-il Ă ce moment-lĂ Â ? « Les IsraĂ©liens le dĂ©cideront-ils seuls ? Les colons retourneront-ils chez eux volontairement ? Quand leur nombre aura atteint un million au lieu de 700 000, seront-ils satisfaits ? » Câest une page qui se tourne, poursuivait lâĂ©ditorialiste de Haaretz,celle oĂč les Palestiniens ont jouĂ© la carte de la modĂ©ration et de lâOccident. DĂ©sormais, avec les nouvelles lois contre le mouvement Boycott, dĂ©sinvestissement et sanctions (BDS), et les dĂ©finitions dĂ©formĂ©es de lâantisionisme qui tendent Ă lâassimiler Ă lâantisĂ©mitisme, les Ătats-Unis et lâEurope sont perdus pour les Palestiniens, dont « le sort risque de ressembler Ă celui des peuples indigĂšnes des Ătats-Unis ».
Les Palestiniens seront-ils rĂ©duits Ă sâentasser dans des rĂ©serves de « Peaux-Rouges » et Ă danser le dabkeh pour quelques touristes en mal dâexotisme ? Jamais, depuis la guerre israĂ©lo-arabe de juin 1967, leur situation politique, diplomatique et sociale nâa semblĂ© aussi dĂ©sespĂ©rĂ©e. Les Palestiniens avaient dĂ©jĂ connu une traversĂ©e du dĂ©sert aprĂšs la crĂ©ation dâIsraĂ«l en 1948, la liquidation de leurs directions politiques, lâexpulsion de plusieurs centaines de milliers dâentre eux dispersĂ©s Ă travers les camps de rĂ©fugiĂ©s.
Mais en 1967-1969, les organisations de fedayins avaient crĂ©Ă© la surprise et occupĂ© le vide laissĂ© par la dĂ©faite des pays arabes ; une nouvelle gĂ©nĂ©ration prenait les armes et proclamait que la libĂ©ration serait lâĆuvre des Palestiniens eux-mĂȘmes. La renaissance de lâOrganisation de libĂ©ration de la Palestine (OLP) avait signĂ© le retour politique dâun peuple quâIsraĂ«l sâĂ©tait promis dâeffacer et avait permis Ă la Palestine de retrouver sa place sur la carte gĂ©opolitique. En quelques annĂ©es, lâOLP sâimplantait dans les camps de lâexil, notamment en Jordanie et au Liban, et dans les territoires palestiniens occupĂ©s de Cisjordanie, de Gaza et de JĂ©rusalem-Est. Peu Ă peu, elle sera reconnue comme le « seul reprĂ©sentant du peuple palestinien », ce que confirmera lâintervention de Yasser Arafat devant lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies en 1974.
Ni les dĂ©tournements dâavions apparus Ă la fin des annĂ©es 1960, ni lâassassinat dâathlĂštes israĂ©liens lors des Jeux olympiques de Munich (1972), ni les attentats contre des civils en IsraĂ«l ne freinĂšrent cette ascension. Comme le reconnaissait JĂ©rĂŽme Lindon, directeur des Ăditions de Minuit, crĂ©Ă©es pendant lâoccupation de la France, farouche dĂ©fenseur de lâindĂ©pendance algĂ©rienne :
« Pourquoi observeraient-ils [les Palestiniens] les rĂšgles du jeu de la guerre moderne, Ă©dictĂ©es Ă leur propre avantage par les nations installĂ©es (2) ? » On commençait Ă comprendre, mĂȘme en Europe, mĂȘme au niveau officiel, que « terrorisme » nâĂ©tait pas une maladie mais le symptĂŽme dâun blocage politique. En 1975, le prĂ©sident de la RĂ©publique française ValĂ©ry Giscard dâEstaing acceptait lâouverture dâun bureau de lâOLP Ă Paris.
LâidĂ©e que la libĂ©ration est au bout du fusil sâestompa cependant peu Ă peu. ExpulsĂ©e de Jordanie en 1970-1971, lâOLP le fut Ă nouveau du Liban en 1982. Si le siĂšge de Beyrouth Ă lâĂ©tĂ© 1982 fit basculer une partie des opinions europĂ©ennes en faveur des Palestiniens â elles vĂ©curent en direct les bombardements aveugles de la capitale libanaise par les canons, les avions et les chars du gĂ©nĂ©ral israĂ©lien Ariel Sharon, sans parler des massacres de Sabra et Chatila (16 au 18 septembre 1982) â, il marqua un coup fatal Ă lâoption militaire. Dâautant que les rĂ©gimes arabes avaient renoncĂ© Ă affronter IsraĂ«l et que le plus puissant dâentre eux â lâĂgypte â signa mĂȘme avec lui une paix sĂ©parĂ©e en 1979. Les opĂ©rations armĂ©es ponctuelles perdaient dâautant plus de leur efficacitĂ© que les combattants de lâOLP Ă©taient dispersĂ©s loin des frontiĂšres de la Palestine, entre la Tunisie et le YĂ©men. Mais lâOLP disposait de deux cartes : le soutien de son peuple quâallait confirmer la premiĂšre Intifada (1987-1993) et la prise de conscience internationale, notamment europĂ©enne, quâaucune paix sans elle nâĂ©tait possible, ce quâavait affirmĂ© la dĂ©claration de Venise de la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne en juin 1980, qui reconnaissait le droit des Palestiniens Ă lâautodĂ©termination et la nĂ©cessitĂ© dâassocier lâOLP Ă toute nĂ©gociation au Proche-Orient.
La fin de la guerre froide et lâeffondrement du « camp socialiste », lâoptimisme crĂ©Ă© par le rĂšglement de diffĂ©rents conflits â de lâAfrique australe Ă lâAmĂ©rique centrale â, la fatigue de la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne aprĂšs des annĂ©es dâIntifada, lâexaspĂ©ration des opinions occidentales face Ă la rĂ©pression des Palestiniens allaient aboutir aux accords dâOslo du 13 septembre 1993 signĂ©s par Arafat et le premier ministre israĂ©lien Itzhak Rabin, sous lâĂ©gide du prĂ©sident amĂ©ricain William Clinton. On pourrait rĂ©sumer ainsi leur philosophie : une autonomie palestinienne devant dĂ©boucher au bout dâune pĂ©riode transitoire de cinq ans sur la crĂ©ation dâun Ătat palestinien. Abandonnant lâidĂ©e dâun Ătat dĂ©mocratique sur tout le territoire historique de la Palestine, oĂč coexisteraient musulmans, juifs et chrĂ©tiens (3), lâOLP sâĂ©tait ralliĂ©e, poussĂ©e par les Occidentaux, faut-il le rappeler, au projet de deux Ătats vivant cĂŽte Ă cĂŽte.
Aucune « offre généreuse » israélienne lors des négociations de Camp David
Mais les accords dâOslo nâĂ©taient pas un contrat entre deux partenaires Ă©gaux en droits, ils reprĂ©sentaient un arrangement imposĂ© par un occupant Ă un occupĂ©, dans un rapport de forces trĂšs dĂ©favorable au second. Les textes Ă©taient flous, ambigus, favorables Ă IsraĂ«l â par exemple, ils ne prĂ©voyaient aucun arrĂȘt de la colonisation de terres qui devaient pourtant ĂȘtre rendues aux Palestiniens (4). Pourraient-ils, malgrĂ© tout, dĂ©clencher une dynamique de paix ?
Non, car lâoccupant imposa, Ă chaque Ă©tape, son seul point de vue avec lâappui des Ătats-Unis et la complaisance de lâUnion europĂ©enne. Seule une faible proportion des obligations inscrites dans les textes furent appliquĂ©es : tous les prisonniers politiques palestiniens ne furent pas libĂ©rĂ©s, le port de Gaza ne fut pas construit, le « passage sĂ»r » entre la Cisjordanie et Gaza fut entrouvert avec cinq ans de retard. Le premier ministre israĂ©lien Rabin proclamait quâ« aucune date nâest sacrĂ©e », la colonisation continua de plus belle. Tel-Aviv imposa un dĂ©coupage kafkaĂŻen de la Cisjordanie. Les dĂ©lais accumulĂ©s useront la patience des Palestiniens et renforceront le Hamas, qui dĂ©nonçait la voie de la nĂ©gociation choisie par Arafat… « La paix », qui aurait dĂ» dĂ©boucher sur lâindĂ©pendance et la prospĂ©ritĂ©, vĂ©hiculait avant tout vexations et privations.
Quand, en juillet 2000, sâouvrit le sommet de Camp David entre le premier ministre israĂ©lien Ehoud Barak, Arafat et le prĂ©sident Clinton, afin de rĂ©soudre les problĂšmes en suspens (frontiĂšre, rĂ©fugiĂ©s, avenir des colonies, JĂ©rusalem), lâAutoritĂ© palestinienne ne contrĂŽlait que des confettis Ă©parpillĂ©s sur 40 % de la Cisjordanie. On sait, par les diffĂ©rents tĂ©moignages des protagonistes, quâil nây eut aucune « offre gĂ©nĂ©reuse » israĂ©lienne durant ces nĂ©gociations. Tel-Aviv voulait annexer au moins 10 % de la Cisjordanie et maintenir sa mainmise sur JĂ©rusalem, garder le contrĂŽle des frontiĂšres, sauvegarder lâessentiel de ses colonies (5).
LâĂ©chec Ă©tait inĂ©vitable, mais M. Barak prĂ©tendit quâArafat en Ă©tait responsable. Une seconde Intifada, inĂ©vitable, Ă©clata en septembre 2000, avec son lot de morts, de bombardements et dâattentats. Entre- temps, M. Barak avait rĂ©ussi Ă convaincre lâopinion israĂ©lienne quâil nây avait plus dâinterlocuteur pour la paix, quâil avait dĂ©voilĂ© « le vrai visage dâArafat » ; ce nâest pas pour rien que le vieux militant israĂ©lien de la paix Uri Avnery le qualifia de « criminel de paix ».
MĂȘme ceux qui nâattribuaient pas lâĂ©chec du « processus de paix » au seul Arafat avaient trouvĂ© un coupable idĂ©al : les « extrĂ©mistes des deux bords ». Mais câest occulter le facteur dĂ©cisif, le refus israĂ©lien, gouvernement comme opinion publique, de reconnaĂźtre lâAutre, le Palestinien, comme un Ă©gal. Le droit des Palestiniens Ă la dignitĂ©, Ă la libertĂ©, Ă la sĂ©curitĂ© et Ă lâindĂ©pendance a Ă©tĂ© systĂ©matiquement subordonnĂ© Ă celui des IsraĂ©liens. Cette mentalitĂ© coloniale remonte Ă lâorigine du mouvement sioniste, ce que nombre dâOccidentaux refusent dâadmettre, les polĂ©miques nĂ©es au sujet de lâexistence dâun apartheid en IsraĂ«l en tĂ©moignent.
Le 19 juillet 2018, le Parlement israĂ©lien vote une nouvelle loi fondamentale, intitulĂ©e « IsraĂ«l en tant quâĂtat-nation du peuple juif », dont lâarticle 1 prĂ©cise : « Lâexercice du droit Ă lâautodĂ©termination nationale dans lâĂtat dâIsraĂ«l est rĂ©servĂ© au peuple juif », un droit refusĂ© donc aux Palestiniens ; un autre article stipule que « lâĂtat considĂšre le dĂ©veloppement de la colonisation juive comme un objectif national et agira en vue dâencourager et de promouvoir ses initiatives et son renforcement » â ce qui signifie le droit de confisquer des terres, appartenant Ă des Palestiniens, quâils soient de Cisjordanie, de JĂ©rusalem ou citoyens dâIsraĂ«l. Ce texte entĂ©rine une situation dâapartheid que la Cour pĂ©nale internationale dĂ©finit comme « un rĂ©gime institutionnalisĂ© dâoppression systĂ©matique et de domination dâun groupe racial sur tout autre groupe racial ». En 2021, lâorganisation israĂ©lienne BâTselem concluait Ă lâexistence dâ« un rĂ©gime de suprĂ©matie juive entre le fleuve Jourdain et la MĂ©diterranĂ©e ». Elle sera suivie par deux grandes organisations non gouvernementales (ONG) internationales, Human Rights Watch et Amnesty International. CĂ©lĂ©brĂ©es en Occident quand elles dĂ©noncent la Chine, le Venezuela ou la Russie, elles ont Ă©tĂ© vilipendĂ©es et accusĂ©es dâantisĂ©mitisme.
Au-delĂ des condamnations qui, en France, reflĂštent la dĂ©rive dâune grande partie de la classe politique en faveur dâIsraĂ«l depuis les annĂ©es 2000, pourquoi des gens bien intentionnĂ©s, sincĂšres, parfois hostiles Ă lâoccupation, ont du mal Ă accepter ce qui pourtant a Ă©tĂ© confirmĂ© par une loi en IsraĂ«l ? Mettant en avant les diffĂ©rences, rĂ©elles, entre lâAfrique du Sud et IsraĂ«l, ils cherchent à « sauver » une certaine image dâIsraĂ«l, sorte de « miracle », qui aurait permis le « droit au retour » des Juifs exilĂ©s depuis la destruction du Temple par les Romains.
Or lâhistoire rĂ©elle, concrĂšte, quotidienne du mouvement sioniste politique depuis sa crĂ©ation Ă la fin du XIXe siĂšcle, en tenant compte des divergences profondes qui le traversaient, se confond avec le mouvement de conquĂȘte du monde par lâOccident, il en porte les stigmates. Au moment mĂȘme oĂč Ă©clatait la guerre de 1967, lâorientaliste français Maxime Rodinson, lui-mĂȘme de confession juive, Ă©crivait en conclusion dâun article intitulĂ© « IsraĂ«l, fait colonial ? », publiĂ© dans la revue Les Temps modernes : « Je crois avoir dĂ©montrĂ© que la formation de lâĂtat dâIsraĂ«l sur la terre palestinienne est lâaboutissement dâun long processus qui sâinsĂšre parfaitement dans le grand mouvement dâexpansion europĂ©o-amĂ©ricain des XIXe et XXe siĂšcles pour peupler et dominer Ă©conomiquement et politiquement les autres peuples. » Ă lâĂ©poque dâailleurs, le fondateur du sionisme politique Theodor Herzl le revendiquait ouvertement, par exemple dans une lettre Ă Cecil Rhodes, lâun des conquĂ©rants britanniques de lâAfrique australe : « Mon programme est un programme colonial. »
Ce caractĂšre colonial du mouvement sioniste a signifiĂ©, dĂšs lâorigine, une politique de « sĂ©paration », dâapartheid avant la lettre, entre les colons et les autochtones. Comme en AmĂ©rique du Nord, en Australie, en Afrique australe ou en AlgĂ©rie, le colonialisme de peuplement a toujours considĂ©rĂ© les habitants originels comme des occupants illĂ©gitimes, que lâon peut expulser, voire massacrer en toute bonne conscience, au nom de Dieu ou de la « civilisation ».
Quant au lien entre le « peuple juif » et la Terre sainte, qui ferait du colonialisme sioniste « un cas Ă part », Rodinson ironisait : « Je ne parlerai que pour mĂ©moire des droits historiques sur la terre de Palestine qui seraient dĂ©volus Ă tous les Juifs, ne faisant pas Ă mes lecteurs lâaffront de les croire sĂ©duits par cet argument. » Comme le dĂ©clare joliment le chercheur israĂ©lien Ilan PappĂ© : « La plupart des sionistes ne croient pas en Dieu (6), mais ils croient quâIl leur a donnĂ© la Palestine. » Ce que pensent nombre dâOccidentaux, mĂȘme antireligieux. Pourtant quel tribunal pourrait admettre la Bible comme titre de propriĂ©tĂ© ?
Plus de proximitĂ©s que de diffĂ©rences existent entre les divers « colonialismes de peuplement ». Comme lâa dĂ©montrĂ© la chercheuse Amy Kaplan, une partie de la sympathie amĂ©ricaine pour IsraĂ«l tient Ă la similitude entre la conquĂȘte du Far West et la colonisation juive, entre le colon sioniste armĂ© et le valeureux cow-boy (7). Plus significative encore est lâalliance tissĂ©e entre IsraĂ«l et lâAfrique du Sud dirigĂ©e entre 1948 et 1994 par le Parti national, une formation qui porte Ă son paroxysme la sĂ©grĂ©gation raciale et met en Ćuvre la politique de « dĂ©veloppement sĂ©paré » (apartheid). Les dirigeants du Parti national, nourris dâantisĂ©mitisme et de sympathies pour lâAllemagne nazie, vont, des dĂ©cennies durant, collaborer avec IsraĂ«l, qui les aidera, entre autres, Ă acquĂ©rir la technologie militaire nuclĂ©aire. Le secret de ce mariage contre-nature est dĂ©voilĂ© par lâuniversitaire israĂ©lien Benjamin Beit-Hallahmi : « On peut dĂ©tester les juifs et aimer les IsraĂ©liens, parce que, quelque part, les IsraĂ©liens ne sont pas juifs. Les IsraĂ©liens sont des colons et des combattants, comme les Afrikaners. Ils sont durs et rĂ©sistants. Ils savent comment dominer (8).  » Une explication qui vaut pour le ralliement Ă IsraĂ«l de la majoritĂ© des mouvements dâextrĂȘme droite Ă travers le monde. Si elle reste antisĂ©mite, elle considĂšre les IsraĂ©liens avant tout comme des « colons blancs » quâil faut soutenir face Ă la « menace islamique ». Câest Herzl qui prĂȘchait pour un IsraĂ«l avant-poste de la civilisation contre les barbares, un rĂŽle renouvelĂ© Ă lâheure de la « guerre contre le terrorisme ».
Solide expérience politique et conscience nationale inébranlable
La page ouverte par la guerre de 1967 est tournĂ©e. Les directions palestiniennes ont perdu toute vision stratĂ©gique et beaucoup de leur lĂ©gitimitĂ©. Les pays arabes â câest moins vrai pour les opinions â se dĂ©tournent de la Palestine. LâOccident mobilisĂ© Ă la fois contre le « terrorisme islamique » et contre la Russie et la Chine voit dans le drame palestinien au mieux une distraction, au pire un front de la guerre au terrorisme justifiant le « droit dâIsraĂ«l Ă se dĂ©fendre », mĂȘme quand il dĂ©clenche les hostilitĂ©s, comme Ă Gaza en aoĂ»t 2022. LâUnion europĂ©enne laisse, sans rĂ©agir par la moindre sanction, se poursuivre la colonisation, qui ensevelit la solution Ă deux Ătats quâelle prĂ©tend dĂ©fendre.
Il serait vain de contester la gravitĂ© des dĂ©fis auxquels font face les Palestiniens. Ils disposent pourtant dâimportants atouts, en plus du soutien du mouvement de solidaritĂ© mondial le plus large depuis les luttes de libĂ©ration du Vietnam et de lâAfrique du Sud. MalgrĂ© toutes les tentatives de les repousser hors de leur territoire, ils reprĂ©sentent la moitiĂ© de la population de la Palestine historique et sont dotĂ©s dâune expĂ©rience politique, dâune dĂ©termination forgĂ©es dans lâexil ou sous lâoccupation et dâune conscience nationale inĂ©branlable quâa confirmĂ©e leur soulĂšvement en mai 2021, de JĂ©rusalem Ă Gaza, de HaĂŻfa Ă JĂ©nine Ă travers toute la Palestine historique. TĂȘtus, obstinĂ©s, rĂ©sistants, ils refusent de capituler. Si le but de la guerre est, comme lâĂ©crivait Carl von Clausewitz (1780-1831), « de contraindre lâadversaire Ă exĂ©cuter notre volonté », sur ce plan-lĂ au moins, IsraĂ«l a Ă©chouĂ©.
Alain Gresh
Journaliste, directeur des journaux en ligne OrientXXI.info et AfriqueXXI.info.
(1) Haaretz, Tel-Aviv, 16 juillet 2022.
(2) PrĂ©face Ă Jacques VergĂšs, Pour les fidayine, Ăditions de Minuit, Paris, 1969.
(3) Le Fatah, La Révolution palestinienne et les Juifs, texte publié en 1970, republié en 2021, par Orient XXI et Libertalia.
(4) Cf. Israël, Palestine. Vérités sur un conflit, Fayard, Paris, 2007.
(5) Lire Amnon Kapeliouk, « Retour sur les raisons de lâĂ©chec de Camp David », Le Monde diplomatique, fĂ©vrier 2002.
(6) Câest le cas des fondateurs du mouvement, cela est moins vrai aujourdâhui avec le dĂ©veloppement du sionisme religieux.
(7) Amy Kaplan, Our American Israel. The Story of an Entangled Alliance, Harvard University Press (Cambridge), 2018.
(8) Cité dans De quoi la Palestine est-elle le nom ?, Les Liens qui libÚrent, Paris, 2010.
1) Condivido il contenuto dell’articolo di Alain Gresh. Chiaro che il mio parere non conta niente!
2) Ma colpisce la somiglianza con l’intervista che ieri l’indiano Amitav Ghosh ha rilasciato e che “La Stampa” di Torino intitola “Occidente, il tuo dominio sta finendo”.
3) Colpisce pure la presa di posizione di Antonio Guterres Segret Gener ONU: “Il 7 ottobre di Hamas non nasce dal nulla!” che molti Israeliani stessi hanno espressa in termini ancora piĂč crudi all’indirizzo dell’attuale “Crime Minister” e dei governi che sta presiedendo da 15 anni a questa parte. Solo gli ipocriti si sono scandalizzati!
4) A te, Baba, tutta la mia solidarietĂ di fratello. Tu parli non come giornalista, ma come testimone e vittima. Non perdere la speranza, “Don’t give up”! Se tutti gli uomini e donne di buona volontĂ ci uniamo per tessere rapporti di rispetto riconciliazione e giustizia, riusciremo, con l’aiuto di Dio, a creare un futuro diverso; “We shall overcome, one day!”
Ma quale terrorismo. Il terrorismo e’ un prodotto e creazione del mondo occidentale, specialmente fabbricato dagli USA e messi in fila a seguire “col bastone in mano” i paesi europei. ISIS come detto e’ stato creato dagli USA come carta da ricatto quando necessario per i paesi dell’area specialmente per i paesi del golfo arabo, ricchi di petrolio. Con la scusa di difenderli contro il terrorismo. L’USA fa dormire le cellule ISIS, e qualora un paese del golfo venga in disaccordo con loro, l’USA fa scattare le cellule del terrorismo con qualche battaglia, a questo punto il paese in discordia con l’USA ritorna a pagare e chiede la protezione USA. Tutto ritorna a dormire.
Noi nella nostra regione in precedenza non abbiamo mai avuto terrorismo non sapevamo cosa era. Guardate che il 99% delle vittime dei terroristi sono musulmani sunniti. Pure la crisi con l’Iran e’ fatta per riscattare. L’USA mette in fila come detto i paesi europei alleati come allievi e col bastone in mano. Qulora che uno di loro non approvi la sua volonta’ all’improvviso in quel paese europeo scattano tumulti e dimostrazioni dal nulla, anzi puo’ andare a finire che salti completamente il governo. Alla fine questo paese ritorna al Si Signore come volete. Guardate che il piano Marchal dalla seconda guerra esiste ancora ed e’ praticato ogni giorno. Pure i telegiornali dello stato in Europa pure negli USA danno notizie da un fronte quello che il governo appoggia. I loro reporter trasmettono da una parte sola. Mentre noi sentiamo le stazioni che hanno reporters nei due fronti. Sta a noi fare l’analisi unendo le due fonti. Come un telegiornale puo essere oggettivo se da notizie solo da Israele. Le vittime a Gaza sono animali senza importanza detto da un responsabile israeliano, mentre dall’altra parte un ferito e’ un essere umano. Anche da noi se un paese non segue gli USA all’improvviso salta la guerra civile e viene distrutto il paese. Democrazia o Regimi Totalitari sono gli stessi, tutti sottoposti alla volonta dei capi non c’e’ differenza…..