Artisti alla ribalta : François Sargologo

En faisant se rencontrer la figure et la tache, le gribouillage et la photographie, l’éclaboussure et le paysage, la rature et la fleur, Sargologo nous révèle un univers où toute chose a sa dignité…

da | 28/10/2009 | VITA A SCUOLA | 0 commenti

© François Sargologo


L’articolo qui di seguito l’ho ricopiato tale e quale, prima perché penso sia giusto dare a François quello che spetta a François ma anche e sopratutto per rammentarci a quanti ricordi ci siamo aggrappati, solo pochi anni fa…

Diego

Er Webmaster..., SSB

Bando a ciacole!

Vorrei parlarvi oggi di François Sargologo, nostro ex-commilitone degli anni di Beirut nella sezione americana, che parte questo venerdì (siamo in pratica dieci anni fa…) per Beirut dove inaugurerà il 4 novembre prossimo la sua mostra di quadri niente popodimeno che alla Galerie Janine Rubeiz a Raouché, galleria d’arte molto famosa e che ha avuto fra l’altro come ospiti d’eccezione Moebius, Peter Alexander, Antonio Segui, Adam Honein, Graham Day, Etel Adnan, Shafic Abboud nonché retrospettive di grandi artisti deceduti.

Vi inoltro qui sotto il link per il sito della Galleria e vi invito a formulare i nostri più sentiti auguri a François (indirizzo mail qui sotto) per questa consecrazione che non solo non é da poco ma soprattutto non é da tutti.

François ed altri mi hanno anche fatto parte di un problema (forse “problema” non é la parola esatta, ma non me ne viene in mente nessun’altra al momento, quindi…) abbastanza serio e cioé che non esistono sul sito altre sezioni linguistiche all’infuori dell’italiano e tanti vorrebbero leggere ma sopratutto capire quanto abbiamo scritto fin qui o, al limite, avere una sezione tutta in lingua inglese così da poter fare le stesse cose che più o meno facciamo noi da praticamente quasi due anni.

Sto studiando seriamente la proposta e se avete idee in merito fatemele pervenire e appena François ritorna ci mettiamo tutti attorno al tavolo e faremo in modo di ricreare il cortile della scuola anche per loro, sempre aspettando qualcuno che riprenda la versione araba in mano…

Diego

Galerie Janine Rubeiz : www.galeriejaninerubeiz.com/
Mail di François Sargologo : sargologo@wanadoo.fr

Non potevo non domandare a François di darci qualche informazione supplementare sul suo curriculum d’artista, debbo ammettere che non é per niente male, corredato di critiche alquanto interessanti e come ciliegina sulla torta abbiamo anche altre immagini delle sue opere che troverete in fondo a questa pagina.

Parcours Personnel en quelques dates clés

  • 1987 : Exposition collective, Beaux-Arts de Paris
  • 1988 – 1998 : Carré Noir, agence de design
  • 1997 : Galerie J. Rbeiz, Liban
  • 1998 : Prix European Print Award (Royaume-Uni), Prix d’excellence
  • 1998 – 200 : Groupe Chroma Lille, directeur de création
  • 1999 : Publications dans étapes graphiques (France), Page (Allemagne), I.D. magazine (états-Unis)
  • 2001 : éditions du Seuil, directeur artistique
  • 2002 : Réalisation de Devoir de vacance (1)
  • 2004 : Prix Mamme (collectif, édition), Tours
  • 2006 : Musée Sursock, Pinceau pour plume. Collectif
  • 2007 : Centre régional d’art contemporain, Château du Tremblay. Collectif
  • 2007 : Les Abattoirs d’Avallon, Centre d’art contemporain. Collectif
  • 2008 : Fonderie de Portonville, Île-de-France
  • 2008 : Atelier Wabé, Montreuil. Devoir de vacance (2)
  • 2009 : Réalisation de Devoir de vacance (3)

Aussi, je suis directeur artistique pour des éditeurs à Paris et Genéve.

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Devoir de vacance (3)

Quand d’autres font un absolu du « devoir de mémoire » (comme si la mémoire à elle seule ne pouvait pas être celle de la rancune et préparer les vengeances futures), Sargologo s’attache à un plus modeste et plus fondamental « devoir de vacance ». Le jeu de mot le dégage de toute visée de conquête comme de tout esprit de lourdeur. Mais ce serait une erreur de croire qu’il n’y va pas là, dans cette légèreté même, du plus grand sérieux. Il s’agit de nous désencombrer de tout étiquetage et de toute rancœur, de tout préjugé et de toute projection, afin d’accueillir ce qui s’offre à voir dans la plus vive hospitalité du regard.
La Genèse nous dit que l’homme fut créé le sixième jour, ce qui signifie que son premier jour d’exercice sur la terre, celui de son premier réveil, fut le septième : un jour de sabbat, un jour de vacances. Le « devoir de vacance » tient donc du plus originel commandement, celui de venir au monde avec un cœur disponible et des yeux émerveillés. Et c’est bien à cette fraîcheur que veut nous convoquer toute œuvre picturale : « Voir comme celui qui vient de naître », disait Cézanne.
En faisant se rencontrer la figure et la tache, le gribouillage et la photographie, l’éclaboussure et le paysage, la rature et la fleur, Sargologo nous révèle un univers où toute chose a sa dignité : les plus infimes et les plus informes côtoient les plus grandes et les plus construites, à travers une harmonie surprenante, dans un égal droit à la lumière. C’est ainsi que des gravats se dégage la pierre précieuse : un ange va à la rencontre de ce qui pourrait n’apparaître que salissure, et au lieu même de la noirceur se fait sentir une présence. Celui qui garde mémoire des ruines peut en lui-même ruminer les représailles, à moins qu’il ne se tienne dans cette vacance prête à l’accueil, prête à reconnaître, dans ce qui hier paraissait méprisable, ce qui mérite d’être contemplé aujourd’hui.

Fabrice Hadjadj     

Une archéologie de la mémoire

Fragments d’architecture, anges sortis des pénombres et des encens calmes, ruines ou bâtiments inachevés… Il flotte dans l’air des cités imaginaires, des vaisseaux lancés dans l’éther de la mémoire.

François Sargologo, artiste multisupports (plasticien, photographe, vidéaste…), nous convie avec cette nouvelle exposition à un voyage esthétique et sensible sur les traces du souvenir et de l’image.

Ici, le propos est à la fois simple et évident, et pourtant d’une puissance sans réserve : à partir de l’inspiration puisée dans l’antre de Beyrouth, comment intégrer l’inacceptable, faire sienne, « quand même », une histoire subie et non choisie pour créer une œuvre sensible et personnelle ?
La construction cède la place à des étendues de couleurs denses – rouge fort, bleu intense, noir de Chine… Quelque chose de puissant se trame dans cet air saturé de poésie. Et comme au détour, comme remontés par hasard, les traits affleurent, roches trop dures pour être usées complètement par la vie qui va son chemin.
On serait tenté de voir le bagage de l’apatride dans ces réalités emportées à la va-vite, réalités dont seule son travail peut vraiment attester.
L’étendue du temps est devenue un espace géographique où les fragments d’images survivent encore dans les anfractuosités de la couleur. La distance est là, sensible, et la puissance de l’alchimie créatrice sauve et révèle l’anecdote.

De ces images, il ne reste bientôt plus rien et pourtant chacune de ces peintures y prend sa source. Des bouts de mémoire intenses comme ces trous noirs dans l’espace qu’on ne voit pas mais qui attirent à eux, par lampées gourmandes, des morceaux d’univers.

Une force nous attend là, dans ces toiles de la maturité ; pour chacune existe un voyage où François Sargologo met à nu sa relation créatrice avec le temps.

Que deviennent ces images brutes, parfois violentes, toujours sensibles, accumulées au fil des années par notre mémoire ? Comment l’artiste force-t-il la porte de ces albums intérieurs pour en retravailler le matériau ?

Les onze toiles invitent à s’approcher, à chercher, à attraper cette image, figée par Sargologo, d’une ébullition intérieure, alchimique, où le creuset original de l’âme laisse apparaître quelques-uns de ses secrets.

Olivier Gueret

Sur la sente des origines*

Sable gris, langues de terre oubliées, rosée du souvenir…
Mais, diable, qu’avons-nous été ? Qui nous tire vers ce que nous devons devenir ? Où se trouve donc le noyau de notre métamorphose ?
Secrètement informés de notre passé et prescients de l’avenir, entre promesse éblouissante et souvenir noir d’avant la déchirure, nous nageons avec obstination vers ce dont nous provenons, obéissant à la boussole d’un cap inversé, frôlant des mouettes amnésiques dans le plein des cieux, bénissant les araignées de la reconstruction, écartant herbes et ruines, balayant les grains de la discorde… Vers quel minaret, vers quel gratte-ciel, vers quelle fente sacrée notre désir nous projette-t-il ?
Avant le grand bain de la résilience, avant le sanctuaire aux chérubins que nous n’avons jamais été, agrippés à la toile autoréalisatrice du présent : sur le lavis d’un paradis éclaboussé, eh ! oui, nous voici remontant, bulle après bulle, dans la transformation de l’eau qui nous fait vivre, la sente cellulaire des origines.

Paul Gabriel
* Ce texte correspond au tableaux N° 3 de l’expo


Notes sur les auteurs

Fabrice Hadjadj, professeur agrégé, enseigne la philosophie de l’art.
Auteur d’essais et de pièces de théâtre, il collabore au Figaro littéraire,
à Art Press et à Panorama.

Paul Gadriel, est l’auteur de Bureau des Longitudes (Gallimard, 1996) et de Tout le plaisir est pour moi (Seuil, 2008).

Sargologo & Co

François continua a fare la spola fra la Francia, dove abita ed il Libano dove espone parecchie volte in un anno solare, se non vado errato l’ultima esposizione data del mese di dicembre 2018 e aveva per titolo «Beyrouth – Empire», tratto dal giornale L’ORIENT – LE JOUR in data 13/12/2018, Buona lettura…

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